Journée consacrée aux aides financières et à l'état de la pauvreté

Le 30 mai, les bénévoles du Secours Catholique de Maine-et-Loire se sont réunis lors d’une journée portant sur le thème des aides financières. Cette journée a été l’occasion d'échanger sur l’évolution des pauvretés rencontrées, tout en rappelant le cadre des aides attribuées par le Secours Catholique.

Les situations de pauvreté rencontrées en Maine-et-Loire sont inquiétantes : de plus en plus de personnes se retrouvent sans ressources, l’augmentation du prix de l’énergie contraint parfois à ne plus se chauffer ou à se contenter du minimum. L'accès au logement social est passé de 8000 à 6000 attributions en 5 ans, le nombre de personnes ayant besoin d’un hébergement a augmenté et les aides alimentaires peuvent être insuffisantes. Face à ce constat, le Secours Catholique se mobilise avec des aides à l’énergie, un accompagnement des personnes en situation de précarité ou encore des rencontres régulières entre bénévoles pour faire un bilan de la situation. 

Lors de la journée, des bénévoles du Secours Catholique ont fait part de leur expérience en matière d'aide aux personnes en situation de précarité. Les témoignages sont parfois inquiétants : certaines demandes ne peuvent pas aboutir car elles ne rentrent pas dans le cadre de travail, obligeant les bénévoles à la refuser. Le Secours Catholique représente parfois la seule aide espérée par une personne reçue, et les bénévoles peuvent se sentir démunis face à une personne dont la demande doit être refusée, faute de conditions suffisantes.

L’après-midi, les bénévoles sont divisés en groupes pour échanger autour d’un thème spécifique en lien avec la pauvreté : l’aide à l’alimentation, la précarité énergétique ou encore la mobilité en font partie. Chaque groupe fait ensuite part de ses réflexions sur le thème qu’il a choisi, par exemple sur les dispositifs mis en place pour l’aide à l’alimentation (chèques-service, ateliers cuisine, paniers solidaires…).

En dehors de l’aspect financier, les personnes reçues viennent pour être écoutées, et c’est aussi cela qui fait le sens de l’engagement : les personnes peuvent se sentir bien même après un refus d’aides, simplement parce qu’elles ont été écoutées, et peuvent exprimer des remerciements suite à cela. Ainsi, au-delà des aides financières, l’humanité des bénévoles est peut-être ce qu’il y a de plus important pour les personnes en situation de précarité.